Quels outils pour la récupération de noms de domaine expirés ?

La récupération de noms de domaine expirés requiert un travail plus ou moins long et approfondi de qualification et d'analyse du nom de domaine, qui diffère selon le type de noms de domaine.

Noms de domaine EMD et brandable

Lorsqu'il s'agit de noms de domaine EMD et brandable, les outils sont secondaires pour la plupart des investisseurs en noms de domaine. L'historique du nom, ses liens entrants ou son âge sont des éléments souvent négligeables dans la décision de placer une préréservation ou non. Un nom de domaine aura de la valeur pour sa pertinence, son efficacité et le fait qu'il sera facile à mémoriser et à identifier. A ce sujet, les outils d'évaluation des noms de domaine tels que le célèbre Estibot, n'ont pas la moindre pertinence, du moins pour les noms de domaine en français. Tout au plus pourra-t-on consulter les volumes de recherche et le niveau de concurrence fournis par Ahrefs ou SEMrush, informations peu précises mais pas inutiles pour évaluer le potentiel de revente d'un domaine EMD.

Noms de domaine pour le SEO

Lorsqu'ils récupèrent des noms de domaine expirés, les référenceurs ont des exigences et des besoins très différents de ceux des domaineurs. Le faible stock disponible par rapport au nombre croissant de robots et d'individus scrutant le web rend de plus en plus nécessaire le recours à un service de préréservation. Et presque toujours, les noms de domaine attractifs sont vendus aux enchères.

L'analyse préalable est nécessaire car les montants en jeu pour obtenir un nom de domaine de qualité pour le référencement se comptent généralement en centaines d'euros, voire davantage. Pour connaître l'historique, Archive.org est utilisé lorsque l'info est disponible. Les référenceurs débutants accordent de l'importance au Trust Flow de Majestic, mais cet indicateur est aussi peu pertinent que manipulable. Les Referring Domains (RD) sont également beaucoup utilisés, à tel point que certains calculent la valeur d'un nom de domaine par rapport à un multiple des RD de qualité, c'est-à-dire en excluant les liens d'annuaires, commentaires de forums, programmes d'échanges de liens, etc. Certains spécialistes s'aventurent avec des estimations telles que 3€/RD, mais cette valeur est au mieux indicative. En effet, la valeur des liens dépend de la thématique, de la langue et du nombre de liens. Paradoxalement, la valeur unitaire du lien augmente avec leur nombre, car la demande est très forte pour les noms de domaine avec des centaines ou des milliers de RD, mais ceux-ci sont rarissimes et donc très chers.

Les référenceurs plus expérimentés tiennent également compte des positions dans Google occupées par le site, que l'on peut connaître au moyen d'une simple analyse avec ahrefs. Cette manière de faire n'est qu'indicative car le trafic en provenance des moteurs de recherche dépend autant des contenus que de la puissance du site pour le SEO. Or, un ancien site institutionnel dont le contenu n'est pas optimisé pour les moteurs de recherche ne disposera pas d'un historique de positions élevées, mais aura davantage de potentiel qu'un ancien site fourre-tout de milliers de page optimisées.